LE MONDE DE LA LUTTE EN DEUIL

Publié le par Rokhaya Thiam

Trois figures de l’écurie Walo décèdent lors un accident de la route

L’axe nord a été une fois de plus au cours de ce mois de juin, le  théâtre d'un nouveau drame. Le bus transportant les membres de l’écurie Walo est entré en collision avec un autre car de transport en commun, ce samedi 20 juin, jour du combat devant opposer Lac de guers 1 contre. Le bilan a été lourd: quatre morts sur le coup. Il s’agit de d’Alioune Séye, devenu manager il y a peu de temps, Gora Seck et Mohamed Bâ plus connu sous le nom de Mama, l’entraineur de l’écurie. C’est toute l’arène sénégalaise qui est en deuil.
Hélas, le choc tant attendu entre Bazooka et Lacs de Guers I qui devait se tenir à Saint-louis n’aura pas lieu. Un accident mortel est survenu à l’entrée de Saint-Louis, à Rao, ce samedi 20 juin, jour du combat vers six heures du matin. Trois figures emblématiques de l’écuie Walo y ont aissé la vie dans des conditions tragiques lors de cet accident de la route à Rao::et vingt huit ont été blessées, à la suite d'une collision entre le car de transport en commun qui transportait les membres de l’écurie Walo et un autre bus. Les blessés et les corps des victimes ont vite été transportés à l’hôpital regional de Saint-Louis. Luc Nicolaï aussitôt informé, s’est rendu à l’hôpital pour porter assistance aux blesses. «Je compatis sincèrement à la douleur des familles éplorées et mes pensées et prières vont aux disparus, aux amis et à toutes personnes touchées par cette tragédie», a réagi le promoteur Luc Nicolaï qui organisait le combat entre Bazooka et Lac de Guers I.
Aux obsèques, ce sont tous les acteurs de la lutte sénégalaise qui avaient fait la déplacement pour accompagner les disparus à leurs derières demeure. Et, les témoignages et condoléances fusent de toutes part.
Rokhaya THIAM

 

Mbaye Diagne, vice président de managers

«Je présente mes condoléances à l’écurie Walo et au monde de la lutte. Ce n’est pas seulement l’écurie walo qui a perdu car Alioune Sèye était un monument, une réréférence dans l’arène. C’était un homme pétri de qualités devenues aujourd’hui rare surtout dans le monde de la lutte où nous évoluons. Il n’était pas hypocrite. Alioune Sèye était un homme de parole, quelqu’un de véridique. Il ne passait pas quatre chemeins pour dire ses vérités. Personnellement, j’avais de très bons rapport avec lui. Il m’appelait affectueusement “nidiaye” (mon oncle) parce je porte le meme nom que son oncle, me disait-il. Alioune Sèye me vouait un grand respect et une grande confiance. Pour prevue, le contrat du combat entre lac de Guers II et Balla Bèye II est toujours en ma possession. Il est devenu manager il n’y a pas longtemps mais son avis comptait beaucoup au cours de nos reunions et nous prenions en compte ses suggestions.  Alioune Sèye était très fidèle en amitié. Gora Seck et lui étaient inseparables, d’ailleurs en témoigne le fait qu’ils soient partis ensemble.  Durant toute sa carrière, alioun Sèye n’a jamais change de comportement vis à vis de ses amis. Le succès ne lui est jamais monté à la tête.

Quant à Mohamed Bâ, il a toujours était brave. Il était un homme qui s’engage sans demi mesure dans son travail. Mama préparait tous ses combats de la même façon. Il ne faisait pas la difference entre un grand ou un petit combat. Mama préparait tous les combats de son écurie avec la meme rigueur, le meme sérieux. Ladisparution de ces trois figures de l’écurie Walo nous afflige tous. J’encourage donc les lutteurs de l’écurie Walo, je les exhorte à travailler davantage et à ne pas baisser les bras. Ce sont des jeunes qui ont de l’avenir. Je présente mes condoléances à Lac de Guers I et à Bazooka. Ce dernier était à louga los du décés mais il s’est rendu aussitôt à l’hôpital pour assister les blessés. De meme que la cantatrice khady Diouf et toute son équipe».

C’est aussi pour moi l’occasion d’attirer l’attention de tous les acteurs de la lutte que ceci est un signal fort venant de Dieu. Il faut donc que l’on arête ces querelles et ces animosités. Que chacun sache que le monde de la lutte c’est d’abord une famille, la prevue en est qu’à la levee des corps et aux obsèques tous les promoteurs, reporters, communicateurs et lutteurs étaient peinés et ont tous partagé la douleur de la perte de Alioune Sèye, Mama Bâ et Gora Seck».

NDIOUGA DIA, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU REGROUPEMENT NATIONAL DES MANAGERS DE LUTTE

«J’ai fait la connaissance de Gora Seck et Alioune en 1971. A cette époque, ils étaient des jeunes lutteurs évoluant dans les mbapatt organisé par feu mon père El Hadji Abdou Karim Dia, à Darou khoudoss à Pikine. A part leur travail (Alioune Sèye était un bûcheron avec Balla Gaye et Gora était parti émigrer en Gabon), ils ont consacré toute leur vie à la lutte. Ils ont toujours été exemplaires de par leur comportement, en dehors et dans les arènes. Il faut souligner Alioune sèye, à chaque fois qu’il était avec les jeunes de l’écurie du Walo, les canalisait toujours pour qu’il n’y ait pas de problèmes. Et comme le dit l’adage, «oiseaux de même plumage s’assemblent sur le même rivage», Gora Seck ne pouvait qu’épouser les mêmes habitudes. Ils ne se séparaient tous les deux que pour aller dormir.  Quant à Mama Ba, il était bien connu de tout le milieu de la lutte de par sa fougue, son attachement et son dévouement pour la bonne marche de l’écurie walo. En bon formateur, il a su inculqué aux jeunes l’art de la lutte et les vertus d’un bon pratiquant. Au sein du regroupement national des mangers de lutte dont Gora Seck et Alioune Sèye étaient des membres, leur contribution a toujours été bien vue. Ils étaient des membres très actifs qui étaient toujours au premier plan pour la bonne marche de l’association. Je prie Dieu le Tout le Puissant qu’il les accueille au paradis et que la terre leur soit légère. Nous présentons nos sincères condoléances à leur famille et au monde de la lutte. Aussi, mention spéciale à Manga II, président des anciennes gloires de la lutte sénégalaise qui s’est illustré une fois de plus de part ses actes. Il a fait du social en assistant financièrement les familles des disparus avant de prendre en charge toutes les démarches administratives. A minuit, le jour même du décès, chaque famille a pu disposer des papiers administratifs qu’il fallait».

 

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